Varanasi et le Gange, fleuve sacre...
11/08/06
Lever 04h30. Je pars pour une promenade en barque au lever du soleil. Anne Gaelle n y tient pas, je la laisse dormir.
Nous passons devant de nombreux Gaths qui bordent le Gange. J assiste a tout ce que le Gange offre aux pelerins, a tout ce qu ils font pour le lui rendre.
Il est 5h00, le jour se leve a peine, les eaux sont calmes, le ciel limpide. Des cloches sonnent, des incantations innondent les berges, les pelerins, souvent de l eau jusqu au cou se receuillent. Des petites bougies flottent a la surface de l eau, des cendres aussi.
L instant est mystique, charge d une energie impalpable, ni meme qualifiable, une energie qui envahit le fleuve et qui semble penetrer au plus profond, chacun des pelerins...
Rencontre avec Phillipe, un Francais qui voyage seul, nous passerons la journee avec lui. Nous partons demain pour Lucknow.
10/08/06
Arrivee a 10h00 a Varanasi, ville sainte de l hindouisme, ville sale et particulierement grouilante : rabatteurs, vols, arnaques en tout genre, milliers de pelerins, circulation anarchique, singes... Varanasi est bordee par le Gange, et chaque Hindoue, se doit, une fois dans sa vie d y effectuer son pelerinage.
Pour cela, des escaliers descendent directement dans l eau du Gange, et ce, a divers endroits, appeles Gaths.
On y lave les gamins, les buffles, on y fait des offrandes, on s y purifie, dans une eau pourtant parmi les plus polluees au monde.
On vient y mourir aussi. Un dedale de ruelles sombres, etroites et jonchees de detritus. A un coin de rue, du bois est entrepose. Il sera pese et servira embraser le brasier pour les cremations. Nous nous esquivons, un corps arrive, emmaillote dans un sari dore. Une cremation, pour une nouvelle vie. L odeur de l etre brule, emplit ces couloirs ou l on ne peut s orienter.
A Varanasi, la vie et la mort se cotoient, arbitrees par la misere du monde. Elles se cotoient sans pour autant bousculer le quotidien. Une ville grouillante, pesante et opressante, mais c est ici que toute l Inde traditionnelle se donne rendez-vous, pour perpetuer des rites ancestraux, d une densite spirituelle telle qu ils occultent en partie les travers de la rue.